L’enjeu de la récupération des urines est de taille : les minéraux qu'elle contient – azote, phosphore, potassium - engendrent une pollution organique préoccupante des cours d'eau, aggravée par le réchauffement climatique. En transformant cette ressource en engrais naturel, la collectivité dispose de leviers importants pour réaliser des économies en assainissement, préserver les ressources en eau potable et limiter le recours aux engrais chimiques.
Pour interroger ces enjeux et préfigurer des solutions, la
Passerelle Transition Écologique teste à l'
Académie du Climat un dispositif pionnier à Paris de récupération des urines. Et dès 2026, la Ville de Paris inaugurera un réseau inédit de séparation et de collecte des urines à grande échelle, raccordé aux 600 logements du nouvel éco-quartier
Saint-Vincent-de-Paul, dans le 14
e arrondissement.
Organisée dans le cadre de l
'étude-action sur les sanitaires dans les établissements scolaires parisiens, cette rencontre permettra d'introduire l'histoire et les enjeux du cycle des matières organiques, de détailler les ambitions portées par la Ville de Paris avec les projets de Saint-Vincent-de-Paul, et enfin de questionner la faisabilité de dispositifs de séparation des urines dans les sanitaires des établissements scolaires parisiens.
Avec la participation de
Louise Raguet, designer en assainissement écologique au sein du programme OCAPI,
Sabine Romon, responsable de la mission innovation de la DTEC,
Julie Ginesty, responsable ville durable à P&Ma,
Nathalie Chazalette, directrice de programme recherche et développement de la passerelle Transition Ecologique de la DCPA.