Route principale du Port, Gennevilliers 2016 © Myr Muratet
Elle est pensée comme l’entrelacement de fils qui tissent les questions écologiques et urbaines entre elles, qui alternent les constats et les définitions. Elle a pour ambition de composer une trame de réflexions, d’initiatives opérantes et d’outils mobilisables pour reconnaître les sols urbains.
De façon très prégnante, les sols remontent à la surface de l’actualité avec l’objectif de Zéro Artificialisation Nette annoncée par la loi Climat et Résilience d’août 2021. Encore mal défini, cet horizon provoque des inquiétudes auprès des acteurs de l’aménagement qui craignent la raréfaction du foncier et des opérations de plus en plus complexes. Et si considérer les sols urbains était au contraire une opportunité pour envisager d’autres façons d’aménager, pour créer de nouveaux modes de coopération ?
Et si ainsi la préservation et la renaturation prenaient une place visible, inscrite dans la (re)fabrique des territoires ? Et si les sols étaient les témoins contemporains et les acteurs de la recomposition de la matière, en cela sources d’inspiration pour la ville sur la ville, pour le réemploi, pour le laisser agir, pour le déploiement de nos modes de vie en commun ?
La journée a pour moteur d’éveiller à la curiosité de l’invisible par les représentations et un état des connaissances, par des expériences à des échelles combinatoires stratégiques, opérationnelles, localisées.
Par leurs différents éclairages, les intervenants - scientifiques, juristes, professionnels de la ville - documenteront ce que peuvent être les processus et les méthodes pour reconnaître les sols urbains. Par les sens, par l’attention portée, par les valeurs qu’ils incarnent, par les enjeux écologiques qu’ils portent.